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A U T O U R-D E-S U Z A N N E-G'  S T E L L
14 janvier 2019

Le bon bol d'air été 1953 (fiction) par F.M

Il y avait les colonies (colos)  RENAULT, CITROEN, SIMCA, et pour toute cette marmaille c’était la vendée où les landes durant un mois. Relié par le travail des parents, ces vacances quasiment gratuites profitaient pour toute une jeunesse d’après guerre qui avait besoin de sortir de la grisaille de la région parisienne et pour la santé générale, les enfants étaient mal nourris, faibles, un peu fébrile. Les cas de Tuberculose inquiétaient le gouvernement, c'est l'époque du Lait à gogo, c'était salutaire et solidaire, la société devait en passer par couver ces jeunes de demain, tout comme les premières classes de neige, et grace au ministre des sports le fameux montagnard. Des troupeaux de nains envahissaient les plages avec les concours, Figaro ou l'Humanité voyez la personne d'à coté, en tout genre de châteaux de sable et autre réjouissances. Il n’y avait pas particulièrement d’activités comme aujourd'hui, c’était la longue marche vers la plage, des kilomètres, car les centres de vacances n'étaient pas près de la plage, tant pis, alors  on chantait sous le soleil «ça use, ça use!». 

Le matin, la baignade, le pique-nique, morceau de pain et pâte de fruit, lait, barre de chocolat ( le bonheur), on mangeait à petit feu, on profitait de ces moment de joie. Les sports de plage, le Badmington, il pouvait y avoir une course au trésor dans les forêts, tout ça dans une bonne humeur qui réjouissait autant les enfants que les adultes moniteurs bénévoles.

Donc ce matin là, près de la mairie d’issy-les-moulineaux les autobus attendaient le chargement des bagages. Une foule était là, on se demandait qui partait, pour un enfant il y avait six personnes ou plus qui accompagnaient. Chaque année les usines envoyaient les familles au bord de la mer, la cacophonie, l’énervement et la séparation faisait de ce moment inoubliables pour qui l’avait vécu. On songe aujourd’hui avec respect de la détermination qu’il fallait à très haut niveau du pouvoir, des mairies, et l’aide des entreprises pour accomplir ce miracle. "Dans la troupe ya pas de jambe de bois, ya des nouilles mais ça se voit pas....la meilleur façon de marcher c'est surement la noootre, c'est de mettre un pied devant l'Otre et d'recommencer, marche marche comme les carabiniers, "
Ce matin là danielle, gérard, jean-claude partaient pour une colonie offerte par la mairie d’issy étiquetée SFIO, pour les sables d’olonnes, selon les ages les enfants étaient regroupés après. Il y avait quatre autobus pour la gare de Montparnasse et ensuite direction la mer le grand air mais en train d'abord où l’on respirait à fond les fumées de charbon, les enfants  arrivaient maculés de poussière noires et plus si on mettait la tête dehors. Au final les familles étaient libéré de l’épine pour les occuper tout ce temps jusqu’a la rentrée du premier octobre. Ces municipalités rouge savaient que l’éducation passait par la fameuse maxime
«un esprit sain dans un corps sain» et cette liberté, ce bien-être serait profitable à ces enfants d’ouvriers, dont les parents n’avaient pas tous vu la mer. Il y avait une nécessité sanitaire qui encourageait en fin de compte à offrir du rêve à tous ces coeurs joyeux, des cités parisiennes tristes. Les corps prenaient le soleil que c’était bon. C’était ça la vie.

Colonie Gérard002 - retouche redux

La colonie de Gérard G'Stell vers 1955 ?

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