ROMAN "Lakanal à la Boule d'Or",1953, Editions Librinova 2016, "François Montagnon" auteur-photographe, PHOTOGRAPHIES
Vous pouvez vous le procurer ici en version Papier sur les Editions LIBRINOVA
https://www.librinova.com/auteur/francois-montagnon
0,99 euros en numérique
La trace d’un père, de son enfance passée dans un pensionnat de garçons, LAKANAL, à partir de 1953 (Sceaux), nous suivons la vie avec les copains au milieu des dortoirs immenses, naufragés de divorcés, les évènements de 68, les nouvelles idées de Liberté.
VERSION NUMÉRIQUE SUR
FNAC : http://recherche.fnac.com/ia4259890/FRANCOIS-MONTAGNON
ITUNES : https://itunes.apple.com/us/author/francois-montagnon/id1104247860?mt=11
AMAZON FRANCE : https://www.amazon.fr/Lakanal-Boule-dOr-FRAN%C3%87OIS-MONTAGNON-ebook/dp/B01E978E70
GALLIMARD MONTREAL(DOLLARS):http://gallimardmontreal.com/catalogue/livre/lakanal-a-la-boule-d-or-montagnon-francois-9791026205036
DECITRE : http://www.decitre.fr/ebooks/lakanal-a-la-boule-d-or-9791026205036_9791026205036_10.html
AVIA CLUB ISSY-LES-MOULINEAUX-BEBEL
En ce mauvais jour, on se souvient aussi de l'AVIA CLUB d'Issy-les-Moulineaux, 18 rue Aristide Briand où Jean-Paul Belmondo l'élégant s'entrainait, le même lieu où la famille se rendait à la piscine avec les souvenirs d'une époque. Origine du nom probablement à la proximité de la piste d'aviation et des aviateurs.
Gérard que notre chant aille vers toi...
Cambodian Band-Wimean acas
https://drive.google.com/file/d/1ap3-uVNzP_WWzrsKAxEODgDa13inDPKb/view?usp=sharing
Interview sur FR3 DIJON-Midi bourgogne-31 Décembre 1987 : Comment éviter la Gueule de bois. Durée 2 mn 45s
OUUla Seigneur pas de cocktail ! (visionnez ci dessous)
https://drive.google.com/file/d/1_jgyBlLSMTrlLyfRpHUZ4unEYzkUGsQA/view?usp=sharing
ou
Arrivée à Paris-Clichy septembre 19O9 : famille G'stell, parents, Suzanne et son frère
Les cinq filles de Suzanne G'stell : Geneviève, Jacqueline, Denise, Jeannine, Ginette, ( pas de Monique dernière)
Studio de Photographie, Paris vers 1925
Geneviève-Emilienne-Ernestine G'Stell (décédée Tours-8 octobre 1973) et Michel Dubois : Danielle-Michelle (16 avril 1943-Paris 15e Boucicault), Jean-claude-Denis-Pierre (21 octobre 1941 Paris 15e)
Le Livret de famille Dubois-G'stell, filmé, Glacier Berthillon, ile Saint-Louis, Paris 2014. On voit la notation du divorce en 1962 et le décès de Geneviève 1973. Surtout les deux enfants nés dans le 15e à Paris.
Jacqueline et Henry : Françoise, Pierre
Denise et Roger : Alain, Joel et Philippe
Ginette : Gérard
Jeannine et Claude : Evelyne
Monique et Paul : Christine
Soeur G'Stell à Cholet en pension de la PROVIDENCE, en 1932, du fait du décès du grand père, Mémé a été obligée de placer les 5 filles en pension chez les soeurs a Cholet et Monique en nourrice.
Sur le balcon de la rue Marceau les soeurs vers 1935 Jacqueline, Denise, Jeannine, Geneviève
Suzanne et Geneviève G'Stell ma grand-mère, sortie mélancolique de L'usine, 1940, la guerre
Geneviève n'avait pas aimé cette entrée à l'usine, elle avait des rêves de jeunes femme, les plus belles années et c'était la guerre, elle voulait une vie joyeuse, cela la perturba psychologiquement aussi, l'époque était difficile, il fallait gagner de l'argent pour le foyer sa mère savait d'une main de fer, l'obliger à ce travail. Rapidement elle devint malade de toute cette noirceur ressentie. Elle eut deux enfants Jean-claude et ma mère danielle. Et ne put réellement élever à temps plein ses enfants, laissa ma mère à Suzanne, rue Marceau à Issy-les-Moulineaux et Jean-claude à son père Michel Dubois à Meudon près de la place. Michel travaillait à Renault Boulogne-Billancourt, sur l'ile, en Ouvrier Qualifié.
Elle progressa néanmoins car elle était particulièrement habile de ses mains, et travailla au CNES (MATRA ?) de l'époque pour polir les Quartz qui servaient aux premiers satellites.
LES ORIGINES LILLE : Famille G'stell-Deplancke
La première des mariées, 25 septembre 1965 Eglise du Petit-Clamart
eh oui ce serait Danielle qui aurait le premier mariage, la première petite fille de Suzanne, photos par Paul Houdet
Cérémonie église du Petit-clamart avec le prêtre de la famille
Gérard fier comme Artaban et Danielle heureuse de ce beau jour
Evelyne petite fille d'honneur
Françoise et Gérard au Dîner
Danielle admirative de son joli mari dans les nuages
Françoise et Mémé Suzanne
Mémé Suzanne et Françoise à Brioude 1959
Communion de Françoise et sur le balcon de Clamart
Brioude Mémé Suzanne et Evelyne et portant chacune un chat
Brioude Mémé Suzanne, Jacqueline et devant la maison
Mémé Suzanne, françoise et le chet devant la maison de Brioude 1957
Ecole primaire des filles, rue corentin-celton hiver 1954
La maîtresse:
-Bon ce matin vous avez remarqué qu’il fait froid, je veux deux volontaires pour aller chercher les boulets, et pour nettoyer le tableau.
Il faisait bigrement froid cet hiver 1954, et dans l’école celà ne s’arrangeait pas, déjà qu’à la maison c’était juste, on gardait les manteaux jusqu’a atteindre une température acceptable vers 9h30-10h. La neige avait bloqué les rues et les ouvriers ont eu beaucoup de mal à venir travailler dans les usines, des retards partout. Les enfants avez vous entendu parler du prêtre pierre ?
OUIII, NOOONN
Vous savez que certaines familles avec des enfants vivent dans des cabanons et en ce moment, imaginez la souffrance et ce froid de gueux.
Oui alors c’est un homme d’église qui à parlé hier à la télé d’aider ces gens à avoir un logement, il accueille des familles à neuilly-plaisance, son nom est
Emmaüs, passez le mot aux chiffonniers. Je sais que pour vous aussi c’est dur mais voilà je voulais simplement vous en parler.
Quelques secondes suffirent pour que celà sorte de la tête de l’ensemble de cette classe, le froid et la pauvreté beaucoup la connaissait et il en fallait plus
pour impresionner l’assemblée, maintenant préoccupé par le retour de ceux ont eu la corvée de charbon, enfin on aurait chaud dans une heure minimum.
-Mais peut-être aura t-on le droit de faire une bataille de boules de neige dans la cour, personne n’a encore marché dessus, pourvu qu’ils nous laisse jouer se disait danielle.
-ouvrez vos livre à la page 42, et sortez vos cahiers , essayez de ne pas mettre de l’encre partout sur les pupitres, plumes et buvards.
Un bruit sourd de chaise, tous le monde sortait ses affaires, celà piaillait comme un nuée d’hirondelles
Un soir de noêl, 24 décembre 1953, Rue Marceau (fiction)
Ils étaient tous réunis autour du petit repas de noël, un peu différent de l’ordinaire ce n’était guère la fête attendue, mais tous avaient le sourire, l’attablée bavarde de ces journées de fête qui reste intense chez les enfants. Ce matin même à la mairie, il y avait un petit cadeau pour chacun offert en tant que «pupilles de la nation». Ils n’étaient pas orphelin mais bénéficiaient des aides limitées mais nécessaire pour survivre. L’époque d’après guerre n’était pas facile pour tout le monde, et les quartiers ouvriers de la banlieue de Paris restaient pauvre. Les hivers rudes, comme cet hiver 1954 rendu célèbre par l’appel de l’Abbé Pierre. Donc ce matin distribution d’un petit ballotin de chocolat, de deux mandarines et d’un petit bibelot. Danielle aurait bien voulu ce joli taille crayon en forme de planète terre bien lourd, avec les pays peints dessus, il y avait la petite manivelle pour actionner et tailler parfaitement le crayon, elle le voyait chaque matin en passant devant la papeterie, lieu d’exception que l’on ne fréquentait, qu'une fois l'an à la rentrée, pour acheter quelques cahiers nécessaires, stylos, crayon à papier, gomme, classeur mais que le minimun, rien de superflus. Le magasin sentait une odeur envoutante du neuf et des pastels de feutres , disposés derrière le comptoir, les jolis cahiers, par ordre de couleur et de taille, les protèges cahiers. Les plumes Sergent-Major, les encriers et ...le cartable mais là c’était une toute autre histoire, une chimère impossible, même dans les rêves les plus fous, non on gardait le même vieux sac de cuir solide trop robuste, que l’on trainait de génération en génération d’enfant par ordre d’age. Elle était la seconde de toute cette fraterie d’une dizaine d’enfants de cousins. Elle aurait tant voulu ce joli cartable en cuir souple blanc crême et ses poches, son fermoir à ressort qui faisait un joli clic, et la belle trousse de cuir rouge, avec chaque emplacement pour chaque objet qui s’ouvrait avec une fermeture tout autour, chhh, les bretelles pour le porter, avec ça on doit mieux travailler se dit-elle, c’est certain c’est comme pour les chaussure, en regardant les gros godillots inusables mais que c’était laid et lourd pour courir. Ce soir là on irait peut-être à la messe de minuit, on s’était fait beau, propre, du mieux que l’on pouvait avec les plus beaux vêtements a disposition, pas grand chose, suzanne devant la tribu, lâchant quelques minutes sa gauloise bleue pour un pieux rendez-vous.
-Allez les enfants, les autres nous attendent déjà à l’église Saint-Benoit. Tu peux porter mon sac il y a des caramels que j’ai fait sur la plaque de marbre cette après midi pour Françoise, bon un dernier café.
Cette sorte de reine-mère qui avait eu six filles semblait tout connaitre des hommes et les déceptions qu’ils produisent, des passions si courtes et la sentence presque immédiate pour une femme; le bébé. On appelait peu délicatement la fille-mère pour dire que c’était un accident, le père trop jeune ou en vadrouille, les moyens étaient si faible qu’on gardait l’enfant, un de plus. Pour les jeunes femmes, il était difficile de flirter longtemps comme aujourd’hui, elles étaient ramené à leur monde réel très rapidement. Les histoires se limitaient donc, il fallait surveiller ça, le moindre faux pas était rédhibitoire et l’avenir compromis. Donc elle prévient, à ses filles qu’il fallait être très sérieuse dans le choix du futur conjoint, elle ne se souciait pas de la forme, marié pas marié ce n’était pas trop important, non elle voyait des personnes ayant chacun un devoir, un rôle à assumer dans l’existence rien de plus, elle restait assez dure, intransigeante, mais ses responsablités étaient grandes. C’est pourquoi pour avoir expérimenté la fragilité des sentiments, quand au réalisme du quotidien, c’était autre chose- elle savait tout ça. Quand plus tard elle poussa presque de force une de ses filles, ma grand mère geneviève, ce fût un drame, qui la vit refusé d’aller à l’usine comme tout le monde, des larmes d'enfant, mais que pouvait-elle proposer d’autre, elle ne connaissait uniquement quelques références à l’usine, une proposition de poste, c’était tout, alors Suzanne ne cédait pas devant les pleurs, et elle y allait malade ou pas. Suzanne a été très dure avec Geneviève, peut-être la guerre, la peur du lendemain raidissait parfois ses positions. Elle n’avait pas tort, elle sentait par expérience que la liberté des femmes venait du travail seul, il ne fallait plus compter sur les hommes jamais plus. Durant la guerre les femmes avaient pris le pouvoir dans les usines Simca, Renault, Citroen, Javel-lacroix, Brandt, Grévelot, Voisin-Frères, remplaçant avec succès et courage l’ensemble des tâches les plus difficiles, aux plus grandes responsabilités. C’est elles qui ont fait tourner les machines elle avaient donc le droit à une certaine indépendance de vie. Finalement les hommes furent ridicules, elles croyaient dans leurs boniment par faiblesse, elles savaient que tout ça n’étaient que des histoires à dormir debout, des contes pour comtesses, mais il fallait rêver et de tout temps les jeunes garçons étaient très fortiche, elles disaient toujours oui à l’impossible échaffaudage fut-il romantique. Sortir de la misère mais pas à tout prix, tout le coin, le quartier, était du même acabit, et donc peu de différences sociales, peu de jalousies aussi on possédait tous les mêmes choses et l’espoir se limitait par prudence. On rêvait d’obtenir une petite place dans une des nombreuses entreprises autours, c’était pas sorcier, il fallait être patient, modeste, mais les fruits furent assez généreux pour tous cette génération, d’un début pas forcément joyeux, ils purent trouver un petit nid de vie à leur mesure. Avant suzanne était aussi à l’usine, les hommes en masse qui dragouillaient, personne de sérieux, des beaux gosses oui qui parlaient bien, comme dans les chansons de Mouloudji, de Paul Anka, «vous permettez monsieur que j’emprunte votre fille», de souche simple, petits chefs de service parfois vicieux ou profiteur du moment sur des jeunes ouvières fragiles fraichement arrrivés, naïve sur le sombre dessin de tous les hommes. Ces chefs avaient un avenir similaires, venaient de la même veine, des clones, qu’on soit du quartier d’issy ou de meudon, Petit Clamart, ou quelqu’autre banlieue du même tonneau.
Il était beaucoup plus sage d’écouter les pièces de théatre à la radio le soir, qui transportait tout cette nef miraculeuse de l'appartement de la rue Marceau, dans les songes et les terribles scénarios, un silence régnait à l'écoute concentrée regardant le poste a galène ou TSF en bois, comme si cela apportait une information supplémentaire que de ne pas la lâcher des yeux. ça tricotait, cousait, bricolait, Tic tic tic tic, arrêtait tout mouvement inquiet lorsque la situation se corsait pour nos vaillant policiers, les yeux scutant l'invisible image imaginée, puis reprenaient, on soufflait.
-on n’est pas la bourse à Rothshild disait-elle souvent et pour finir sur un Gérard qui s’agitait trop -tu finiras sur l’échaffaud...oui sur une très belle marche le beau gérard.
A L'école tous étaient dans la même, division fille et Garçon, quand Pierrot avait un problème dans la cour de récré, on pouvait compter sur Gérard, assez grand et costaud qui refroidissait les plus agressifs et n'avait pas peur du combat tout comme Suzanne.
De l'enfance "Pupilles de la Nation" vers l'embellie des années 60
Pierre (pierrot), Gérard, Danielle vers 1947
Danielle vers 6 ans et Françoise, dans les nouveaux immeubles de Clamart, un luxe comparé à Issy.
On remarque la vue sur l'usine Voisin, les grandes cheminées, du balcon de l'appartement rue Marceau et la piste d'aviation, héliport, qui vit les débuts de l'aviation Française, ainsi que les Zepplins.
Pierre
danielle
Danielle Dubois communion, Mémé Suzanne G'Stell, Jean-Claude Dubois, Ma grand mère Geneviève G'Stell
Jean-Claude, Danielle communion, Monique à Clamart (photos par Paul Houdet)
danielle, sa mère Geneviève G'stell-Dubois derrière Monique
Geneviève (ma grand mère), Danielle (ma mère) et son père (mon grand-père) Michel Dubois.
jean-claude Dubois
Le bon bol d'air été 1953 (fiction) par F.M
Il y avait les colonies (colos) RENAULT, CITROEN, SIMCA, et pour toute cette marmaille c’était la vendée où les landes durant un mois. Relié par le travail des parents, ces vacances quasiment gratuites profitaient pour toute une jeunesse d’après guerre qui avait besoin de sortir de la grisaille de la région parisienne et pour la santé générale, les enfants étaient mal nourris, faibles, un peu fébrile. Les cas de Tuberculose inquiétaient le gouvernement, c'est l'époque du Lait à gogo, c'était salutaire et solidaire, la société devait en passer par couver ces jeunes de demain, tout comme les premières classes de neige, et grace au ministre des sports le fameux montagnard. Des troupeaux de nains envahissaient les plages avec les concours, Figaro ou l'Humanité voyez la personne d'à coté, en tout genre de châteaux de sable et autre réjouissances. Il n’y avait pas particulièrement d’activités comme aujourd'hui, c’était la longue marche vers la plage, des kilomètres, car les centres de vacances n'étaient pas près de la plage, tant pis, alors on chantait sous le soleil «ça use, ça use!».
Le matin, la baignade, le pique-nique, morceau de pain et pâte de fruit, lait, barre de chocolat ( le bonheur), on mangeait à petit feu, on profitait de ces moment de joie. Les sports de plage, le Badmington, il pouvait y avoir une course au trésor dans les forêts, tout ça dans une bonne humeur qui réjouissait autant les enfants que les adultes moniteurs bénévoles.
Donc ce matin là, près de la mairie d’issy-les-moulineaux les autobus attendaient le chargement des bagages. Une foule était là, on se demandait qui partait, pour un enfant il y avait six personnes ou plus qui accompagnaient. Chaque année les usines envoyaient les familles au bord de la mer, la cacophonie, l’énervement et la séparation faisait de ce moment inoubliables pour qui l’avait vécu. On songe aujourd’hui avec respect de la détermination qu’il fallait à très haut niveau du pouvoir, des mairies, et l’aide des entreprises pour accomplir ce miracle. "Dans la troupe ya pas de jambe de bois, ya des nouilles mais ça se voit pas....la meilleur façon de marcher c'est surement la noootre, c'est de mettre un pied devant l'Otre et d'recommencer, marche marche comme les carabiniers, "
Ce matin là danielle, gérard, jean-claude partaient pour une colonie offerte par la mairie d’issy étiquetée SFIO, pour les sables d’olonnes, selon les ages les enfants étaient regroupés après. Il y avait quatre autobus pour la gare de Montparnasse et ensuite direction la mer le grand air mais en train d'abord où l’on respirait à fond les fumées de charbon, les enfants arrivaient maculés de poussière noires et plus si on mettait la tête dehors. Au final les familles étaient libéré de l’épine pour les occuper tout ce temps jusqu’a la rentrée du premier octobre. Ces municipalités rouge savaient que l’éducation passait par la fameuse maxime
«un esprit sain dans un corps sain» et cette liberté, ce bien-être serait profitable à ces enfants d’ouvriers, dont les parents n’avaient pas tous vu la mer. Il y avait une nécessité sanitaire qui encourageait en fin de compte à offrir du rêve à tous ces coeurs joyeux, des cités parisiennes tristes. Les corps prenaient le soleil que c’était bon. C’était ça la vie.
La colonie de Gérard G'Stell vers 1955 ?
Une Géographie : Issy-Les-Moulineaux, la Rue Marceau, les usines alentours
http://www.issy.com/ma-ville/les-rues-d-issy/les-rues-d-issy-de-m-a-n/marceau
http://www.historim.fr/2013/10/histoires-de-rue-la-rue-hoche.html
Place Balard
l’angle du boulevard Gambetta et de la rue du Général Leclerc. Métro Corentin-Celton. A droite du Café A la Civette L'ECOLE DES FILLES où sont allés toutes six filles de Suzanne et leurs filles, Danielle. Cette école enseignait des formations de secrétariat qui permirent de rentrer dans certains postes, Jacqueline a pu rentrer au Ministère de l'Economie alors Quai de Branly à Paris , Puis Françoise sa fille après en passant par l'école PIGIER d'une formation sur deux ans. Tout se faisait par connaissance, il y avait besoin de beaucoup d'emplois, l'époque était en plein essort.
l’angle du boulevard Galliéni et de l’avenue de Verdun au carrefour de Weiden (à droite).
La rue Kléber à son extrémité donnant sur l'actuelle avenue du Général de Gaulle
Maison de retraite des ménages, Les petits Ménages, place voltaire, les enfants faisaient coucou aux retraités peu fortunés qui y finissaient leur vie dans des petits appartements, avec infirmières.
premier centre leclerc en France à Issy les moulineaux, 1959
Ecole de garçons place Voltaire où a été Gérard, Alain, Joel, Pierrot, Philippe
Malgré les menaces de mémé suzanne, "tu continues et je te mets à Saint-Nicolas" qui faisait frémir tous les enfants de peur, Gérard n'eut pas peur d'être Pion dans cette Pension des années après.
Jean-Claude qui ne vit jamais les Zeppelins, malgré mémé lui disait "va voir à la fenêtre y a un Zeppelin qui passe, Euh non mémé je vois rien " Jean-claude y courait ,cette blague faisait sourire mémé, peut-être qu'elle en avait vu des années avant lorsqu'ils s'entrainaient au dessus de la piste d'Issy.
Rue madame
Usine electrique
Voie saint cloud
Le pont de Billancourt
Historique des écoles d'aviation de Blériot Buc à Issy
http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/Ecoles_Buc.htm
POUR ACCEDER AUX CARTES POSTALES NOMBREUSES CONCERNANT ISSY-LES-MOULINEAUX CLIQUER SUR LE LIEN, PUIS SUR LA PHOTO QUI VOUS INTERESSE.
https://www.google.fr/search?q=issy+les+moulineaux,+rue+marceau,+cartes+postales&biw=1184&bih=818&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ei=gxuVVYbYKsqBU4btgZAF&ved=0CAYQ_AUoAQ#tbm=isch&q=issy+les+moulineaux%2C++cartes+postales
SELECTION DES PANORAMA DE ISSY
LES USINES VOISIN
Issy- les-moulineaux, 4 Rue Marceau Octobre 1953 (fiction) par François Montagnon
Le repère est le stade de football "Voisin" (rectangle à droite) pour le personnel, derrière lequel ils habitaient, mais ne le voyaient pas caché par des murs.
les frères voisins http://www.issy.com/ma-ville/histoire/issy-berceau-de-laviation/la-success-story-aeronautique-des-freres-voisin-a-issy
A l’autre bout du parc de versailles, a l’autre bout du monde devrais-je dire, mais si proche. Dans la banlieue rouge, niché entre les usines : l’immeuble solo, tour de babel, au milieu des monstres industriels, le plein essort. Le soir était tombé, les ouvriers rentrés chez eux, les ruelles noires étaient donc vides.
Une fillette arrive du fond de la rue pavée, seul le bruit des pas, rue Marceau, elle marche rapidement, venant du métro Corentin-Celton, longeant le stade de football déserté des Frères-Voisin, tenant fermement la main d’un jeune garçon, vêtus à l’économie de l’époque, de sortes de gabardines trop large, mais proprement. Elle a le visâge légèrement bouffi, blonde au regard bleu, de ces enfants qui vous touchent, parce que n’ayant rien ne portaient sur eux que l’humanité profonde sortie de je ne sais quelle fleur ou de choux dont la nature avait le secret, le petit est blond tout en rondeur, elle se dirige vers le seul immeuble où âme qui vive, paquebot dans le brouilllard affrontant sa propre nuit comme une vigie, dans toute la rue désertée des ouvriers, ce devait être le 1 ou le 2 ?
-Gérard n’ait pas peur tu vois bien qu’il n’y a plus personne
Elle disait ça pour se donner du courage avant de monter quatre à quatre les marche jusqu’au quatrième de cet escalier en colimaçon, laissant loin en bas le plus jeune cousin pleurer, car juste avant de monter elle avait précisé
-Y’a une sorcière qui arrive derrière toi ! et lui montait en pleurant de peur...-attend moi !
c’est vrai cette rue elle est plutôt glauque le soir. Mais l’avantage on est tranquille pour jouer après l’école, au milieu sans personne pour nous embêter, que la grappe d’enfants inouie. L’immeuble était le seul au milieu des usines comme un élément de curiosité, une rareté autour duquel gravitait l'industrie en développement, la grande industrie Française. On pouvait voir, comme de la place de l’étoile, toutes les cours d’usines vue du balcon ou de la fenêtre derrière, tout autour, on voyait les ouvriers arrivant le matin et sortir par milliers ou millions que dis-je, fantastique image d’un autre âge. En face l’usine VOISIN frères qui fabriquait des avions et des voitures, vraiment très impressionnante avec deux énormes porte en fer d’entrée, d’où l’on voyait les milliers de feux d’artifice de la tôle qu’on coupait, soudait dans un bruit assourdissant. Passer devant pour elle était toujours un mystère inquiétant qui se tramait derrière, la cartoucherie Gévelot qui fumait tout le temps de ses hautes cheminées, monument de production de guerre pavé énorme près de la ville.
Combien était-on dans cette appartement ?
le totem de la fratrie Suzanne la grand mère en fait qui avait eu six filles, mais qui héritait des nouveaux petits enfants, cousins, et il y en avait. Elle mériterait son monument de mère pour l’éternité, mère de tant de sourires et de douleurs, mais de courage et d’attentions.
-Bon danielle tu es passée chez l’épicier pour le café, y en a plus.
-Mémé ! jean-claude pourrait le faire je dois préparer le poële et puis maman a dit qu’elle passait me donner un morceau de tissu pour faire ma robe.
-Bon prend le moulin et fais moi avec ce qui reste
-ah celle là geneviève en ce moment elle me donne bien du mal, à l’usine tu sais, bon c’est dur et en ce moment elle est malade.
-Je trouve que gérard n’est pas en forme, il a pris un coup de froid aujourd’hui ?
-Ses godillots étaient trempés toute l’après midi c’est peut-être pour ça, c’est les flaques d’eau plein les rues. On est passé par derrière corentin-celton en rentrant de l’école, pour voir mon amie, après j’ai pris ton journal du soir au kiosque du métro mairie d’issy, tu sais qu’aujourd’hui il y avait plein de monde devant l’école des pauvres, j’en ai profité pour aller à la pharmacie et acheter de l’Antesit et du bicarbonate starwax comme tu m’as dit.
-sans passer chez la mère bonbon ?
-j’ai pris juste deux chewing-gum gagnant mémé
-Bon allez les enfants j’ai des choses à vous envoyer faire appelle moi jean-claude il doit aller me chercher le café avec ses grandes jambes, et puis le détour est long, parce que je dois rendre au Boucher et la Quincallerie et c'est impossible avant euh et n’oublie pas tes devoirs.
Chaque soir il falllait chercher les boulets pour alimenter le poêle qui chauffait la maison, on allait au coin de la rue et prendre des sacs de charbons de cinq kilos, il servait de cuisinère, chauffe-eau, sèche linge, chauffe fer à repasser et d’autres utilisations, la cafetière était comme vissée tout au long de la journée café sur café.
Gauloise sur gauloise de la courageuse suzanne, émaciée avait un beau visâge racé, les yeux bleus, venant de Lille, mais on imaginait pologne, hongrie les lointains émmigrés, du nom de g’stell (en fait Irlande ou Ecosse, les mêmes émmigrés qui partirent dans le Kentucky aux USA dont on retrouve G stell ou Stell en pagaille).D'autres évoquent la faute d'orthographe de O'stell venu d'Irlande.
Son histoire n’était pas commune dans un quartier ouvrier, car elle avait été à l’école jusqu’au collège à Lille ce qui était rare en ce début de siècle, donc elle écrivait bien. Son père qu’elle avait quitté très jeune fabriquait des automobiles (Entièrement!) , avait un garage, et puis plus tard testerait pour Citroen de nouveaux modèles, il s’est tué avec l’une d’entre elle à l’essayage en montagne, les laissant seuls à se débrouiller, toujours son goût de la vitesse et du risque. Pourtant avec son frère électricien (on lui attribue l'électrification de l'Opéra de Paris ?) et lui très bon Mécanicien, ils ont fait une petite fortune, à l'époque dans leur fameux Garage de Lille, à ce moment une automobile est le sommet de la technique mécanique et très peu savent fabriquer une voiture de A à Z, et bien tout l'argent de l'héritage a été dilapidé après son décès et surtout sa femme et ses enfants presque abandonnés. Mais rien ne dura, quand suzanne dut partir pour Paris avec sa mère qui eut alors une petite Mercerie rue Lecourbe à Paris.
Où sont les pères de toute cette marmaille ?
Mieux vaut ne pas s’attarder sur la question, plus intéressés par la passion du moment ils n’assuraient pas sur le long terme, laissant comme souvenir un enfant de qui ?
La vie continuait, ce qui pouvait sembler l’horreur, le sourire était présent dans ce petit ilôt de châleur, de bonheur simple du quotidien léger, les attablées étaient grandes et la nourriture simple mais abondante, il fallait faire avec, et on faisait toujours. Aujourd’hui commence la disette de la fin du mois, mais on était seulement le dix mémé, démarraient les repas cafés au lait et biscuits. Les enfants n’étaient pas malheureux de cette situation, ce qui donnait finalement une atmosphère de fête de simplicité. Quand on observait les photos, ils n’avaient pas l’air mal nourris, non on savait qu’ils traversaient comme des anges ce qui auraient pu paraître infernal du point de vue d’un adulte, ainsi sont faits les enfants, avec le miracle de cette sève qui jaillit sans que quiconque puisse freiner, malgré toute opposition de réalité. Et puis les écoles d'après guerre fourmillaient de ce genre de minois, tantôt frôlant le sirop de la rue, d'autres s'en sortait mieux la vie se construisait comme par légo, pièce par pièce, pavé jaune ou rouge. D'ailleurs Mémé menacait le turbulant Gérard avec des "Tu finiras sur l'Echaffaud", il fut dans la Marine, et par son intelligence, sa curiosité à se sortir de là, quitter la misère, il entamait des études de Médecine réussies. Elle doit être fier quelque part, bien qu'elle ne fut trop croyante, plutôt anarchiste, mais respectant les règles de bienséance, afin de préserver une certaine dignité à tous ces marmots gentils, mignons, batptême, patronage pour Gérard, où il fit la rencontre de sa futur femme, dans ces colos pour aider des jeunes comme lui hier. Il sut donner la main à ses frères , bon chrétien qui le conduit sans doute à mieux aider en soignant, et peut-être dans sa mémoire, des "riches heures", de douleurs enfouies. Mémé "je t'achèterai une maison quand je serai riche", la pauvre n'avait besoin que de sa petit bicoque de Clémenca près de Brioude et puis elle savait qu'il l'aimait alors, les rêves.
Dans son havre de paix , elle y emmenait son chat, gros matou, prenait le train, et restait dans le Jardin, ne bougeait plus de là, tantôt Françoise l'accompagnait, elles passaient du temps ensemble, plus tard ce fût la sacré Moto ou Mobylette et elle sillonnait la région experte en moto plus tard. Elle se rendait souvent bien des années après à fond les manettes, sacré pilote Françoise (encore aujourd'hui), sur les petites routes de Paris à Nemours rendre visite à sa tante ma grand mère Geneviève g'stell. Le siège ayant déménagé à Nemours, Geneviève avait suivit son entreprise.